Bonjour,
Vous êtes en droit de vous sentir perdue : la situation que vous décrivez est malheureusement assez fréquente. Voici les éléments à connaître pour reprendre la main :
📌 1. Appel non suspensif en matière prud’homale
Même si l’employeur a interjeté appel, le jugement reste exécutoire de droit, sauf exceptions. Cela signifie qu’il doit exécuter la décision de première instance immédiatement, notamment vous verser les sommes dues. Le dépôt d’un appel n’interrompt pas cette obligation.
📌 2. Voies d’exécution forcée possibles
Si malgré les relances amiables il refuse de payer, votre avocat peut mandater un huissier pour procéder à une saisie, par exemple sur ses comptes ou par voie de saisie-attribution. Cela suppose que vous ayez un titre exécutoire, ce qui est le cas ici.
📌 3. Risque pour l’appelant
S’il n’exécute pas le jugement, le conseiller de la mise en état (chargé de la procédure d’appel) peut déclarer l’appel irrecevable pour non-exécution préalable, en application de l’article R. 1452-6 du Code du travail.
➡️ Ce que vous pouvez faire :
Demandez à votre avocat s’il a entamé ou envisage d'entamer une exécution forcée par huissier.
Vérifiez si une demande d’irrecevabilité de l’appel pour non-exécution du jugement a été soulevée.
Demandez une date d’audience de mise en état si aucune n’est encore fixée, pour éviter que la procédure ne s’enlise.
Ne restez pas passive : votre jugement est exécutoire, vous êtes en droit d'en exiger l'application immédiate, appel ou pas.
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage !
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 2 jours
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