Cher Monsieur,
Vous avez raison de demander des précisions, car le Code du travail peut être dense et certains articles renvoient à des principes généraux.
Je vais vous éclairer sur chacun de ces articles, en lien avec les contextes dans lesquels ils ont pu être évoqués précédemment.
1. Article L1226-2 du Code du travail
Cet article fait partie d'une section du Code du travail qui régit spécifiquement la suspension du contrat de travail en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
Où trouver les informations qui vous sont nécessaires ?
L'Article L1226-2 du Code du travail stipule que :
"Au cours des périodes de suspension du contrat de travail, l'employeur ne peut rompre ce dernier que s'il justifie soit d'une faute grave de l'intéressé, soit de son impossibilité de maintenir ce contrat pour un motif étranger à l'accident ou à la maladie."
En quoi cela vous concerne-t-il (même si votre arrêt n'était pas un accident du travail/maladie professionnelle) ?
Ce que j'ai pu évoquer à travers cet article (ou les articles voisins sur la suspension du contrat) et qui est pertinent pour votre situation d'arrêt maladie (même si c'est un arrêt pour maladie "ordinaire") est le principe fondamental de la suspension du contrat de travail.
Le point clé à retenir : Lorsque votre contrat de travail est suspendu (que ce soit pour accident du travail/maladie professionnelle, ou pour maladie "ordinaire" via l'Article L. 1226-1 du Code du travail qui traite des arrêts maladie non professionnels), vous n'êtes pas à la disposition de l'employeur et n'avez pas l'obligation de travailler.
Conséquence pour les "heures dues" : Puisque le contrat est suspendu et que vous n'êtes pas en situation de travail, l'employeur ne peut pas considérer que vous lui "devez" des heures pour cette période d'absence justifiée. Il n'y a pas de "rattrapage" des heures dues à un arrêt maladie légal.
L'article L1226-2 met en évidence la suspension du contrat et la protection qui en découle (notamment contre le licenciement, sauf faute grave ou impossibilité réelle). La notion importante pour vous est bien la suspension du contrat qui libère de l'obligation de fournir du travail.
2. Article L3253-8 du Code du travail
Cet article fait partie de la section du Code du travail qui traite des saisies et cessions des rémunérations (c'est-à-dire quand une partie de votre salaire est retenue pour payer une dette).
Où trouver les informations qui vous sont nécessaires ?
L'Article L3253-8 du Code du travail dispose que :
"Une fraction de la rémunération est insaisissable. Le montant de cette fraction est égal au montant forfaitaire du Revenu de solidarité active pour un foyer composé d'une seule personne."
En quoi cela vous concerne-t-il ?
Cet article est directement pertinent pour la situation où vous avez été à découvert et que la banque refusait de vous laisser accéder à vos allocations (AAH, pension d'invalidité).
Le point clé à retenir : Même si votre compte bancaire est à découvert ou fait l'objet d'une saisie (ce qui n'est pas le cas pour un découvert simple ici, mais le principe est étendu), il existe une somme minimale absolument insaisissable (le "solde bancaire insaisissable" - SBI). Cette somme doit vous être laissée pour vous permettre de vivre.
Le montant : Le texte indique clairement que ce montant est égal au montant forfaitaire du Revenu de Solidarité Active (RSA) pour une personne seule.
Actuellement, ce montant est de 635,71 € par mois (au 1er avril 2025).
Conséquence pour votre banque : La banque n'a pas le droit de retenir l'intégralité de vos ressources (AAH et pension d'invalidité) si celles-ci sont égales ou inférieures à ce seuil insaisissable. Elle doit vous laisser au moins l'équivalent du RSA pour une personne seule afin que vous puissiez subvenir à vos besoins essentiels.
Donc, si vos allocations (602 € d'invalidité + 400 € d'AAH = 1002 €) sont supérieures au RSA, la banque doit vous laisser au moins 635,71 € (ou la totalité de vos ressources si elles sont inférieures à ce montant) sur votre compte, même si vous êtes à découvert.
J'espère que ces clarifications vous aident à mieux comprendre ces articles et à les utiliser pour défendre vos droits.
Merci d'indiquer que j'ai répondu à votre question en cliquant sur le bouton vert de ma réponse.
il y a 4 jours
Cliquez ici pour ajouter un commentaire