Bonjour
L’employeur doit prendre en compte les préconisations du médecin du travail et rechercher un poste adapté avant toute mesure d’inaptitude.
L’employeur a une obligation de sécurité de résultat : il doit mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour protéger votre santé et votre intégrité physique.
Avant votre retour, il doit consulter le médecin du travail pour obtenir un avis d’aptitude précisant vos restrictions (horaires, gestes à éviter, port de charges, etc.).
S’il existe des solutions pour adapter votre poste (équipement, tâches, horaires, organisation du travail), l’employeur doit en assurer la mise en place.
Cette étude peut faire l’objet d’une Étude Préalable à l’Aménagement des Situations de Travail (EPAASST) réalisée par un ergonome ou par le service de santé au travail, afin d’identifier les aménagements possibles et leur coût prévisionnel.
Si l’aménagement de votre ancien poste est impossible, l’employeur doit vous proposer un poste de reclassement adapté à votre état de santé, dans un autre service ou établissement, avec maintien de votre rémunération et de votre classification.
La proposition de reclassement doit être écrite et accompagnée d’une description précise du nouveau poste.
L’employeur doit vous informer oralement et par écrit des mesures envisagées.
Il doit également consulter le Comité social et économique (CSE) sur les conditions de votre reclassement ou de votre aménagement de poste.
Vos droits en tant que salariée aide-soignante. Vous pouvez exiger :
La transcription écrite de l’avis d’aptitude et de ses restrictions.
La mise en œuvre effective des aménagements ou du reclassement proposés.
En cas de refus ou d’inaction de l’employeur, vous pouvez saisir le médecin du travail pour qu’il formule un nouvel avis ou réévalue votre situation.
Vous pouvez également contacter l’Inspection du travail qui veillera au respect de vos droits.
Si l’employeur ne respecte pas ses obligations :
Envoyez une lettre recommandée avec AR pour demander formellement les aménagements.
Saisissez le conseil de prud’hommes pour obtenir l’exécution forcée des mesures (article L. 1226-10 du Code du travail) et, le cas échéant, des dommages-intérêts pour non-respect de l’obligation de sécurité.
En complément, conservez précieusement :
L’avis d’aptitude du médecin du travail
Les échanges écrits avec votre employeur
Les propositions d’aménagement ou de reclassement
Je me tiens à votre disposition pour vous conseiller et vous assister
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