Bonjour Asker,
📌 Vous êtes confronté à un rejet d’aide juridictionnelle pour « abus » en raison du nombre de demandes déposées. Le Bureau d’aide juridictionnelle puis la Cour d’appel ont considéré que vos démarches relevaient d’un usage répétitif et systématique du dispositif.
👉 Pour contester devant le Conseil d’État, l’argumentation doit s’appuyer sur :
L’article 6 §1 de la CEDH : droit d’accès effectif à un tribunal. La privation totale d’aide juridictionnelle en raison du nombre de dossiers peut constituer une atteinte disproportionnée à ce droit.
L’article 7 de la loi du 10 juillet 1991 : la notion d’« abus » doit être strictement encadrée. Le seul nombre de demandes déposées dans un délai rapproché ne suffit pas, en principe, à caractériser un abus si chaque litige a sa légitimité propre.
Le principe d’égalité devant la justice : toutes les demandes doivent être examinées individuellement, et non rejetées en bloc pour un critère quantitatif.
Votre situation personnelle (invalidité à 80 %, ressources limitées, démarches appuyées par des avocats) démontre que vous n’agissez pas de manière dilatoire mais cherchez à défendre vos droits.
⚖️ Le Conseil d’État pourra être saisi par un recours en excès de pouvoir pour mauvaise application de la loi et atteinte disproportionnée au droit au juge. Dans votre courrier, vous pouvez insister sur :
L’absence de base légale claire permettant de limiter à un certain nombre de demandes par an.
Le caractère disproportionné d’un rejet global.
L’atteinte directe au droit fondamental d’accès à la justice.
👉 Le mieux reste de vous faire assister par un avocat au Conseil d’État, car le recours exige une rédaction technique et doit être introduit dans un délai strict (2 mois).
Merci de confirmer que la question a été résolue en cliquant sur le BOUTON VERT svp.
Bon courage !
Cordialement,
Me KAYEMBE
Avocat au Barreau de Paris
il y a 2 jours
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