Chère madame,
Je comprends que la situation est extrêmement difficile et que vous vous sentez démunis. Les faits que vous décrivez constituent des manquements graves de la part de votre employeur et sont tout à fait contestables.
Voici une analyse de la situation et les actions que vous pouvez entreprendre, de manière individuelle et collective.
Analyse de la légalité de la situation
Manquement à l'obligation de sécurité : Un employeur a l'obligation légale d'assurer la sécurité physique et psychique de ses salariés (c'est l'obligation de sécurité de résultat). Le fait d'utiliser un employé pour en dénoncer d'autres, de dénigrer les salariés et de provoquer un état de "burn-out" est une faute grave et peut être assimilé à du harcèlement moral.
La confiscation des téléphones portables : Un employeur peut, pour des raisons de sécurité ou de productivité, réglementer l'usage des téléphones personnels dans le règlement intérieur de l'entreprise. Cependant, il ne peut en aucun cas confisquer un bien personnel. De plus, une interdiction totale est difficilement justifiable en droit, car le salarié doit pouvoir être joignable en cas d'urgence, notamment pour des raisons familiales.
Le non-respect de vos droits : Le fait que votre employeur vous "prive de vos droits" et vous a "menti sur les tâches" est une violation du contrat de travail et peut justifier une action en justice.
Que pouvez-vous faire ?
1. Agir collectivement :
Étant donné que vous êtes plusieurs salariés à subir cette situation, une action collective aura beaucoup plus de poids.
Déléguer la parole : Le 2 septembre, si l'ambiance est de dénigrement, évitez de répondre seul. Vous pouvez, à plusieurs, demander à votre employeur de formaliser ses griefs par écrit. Ne signez aucun document sans l'avoir lu et fait relire par un conseiller extérieur.
Contacter les représentants du personnel : S'il existe des délégués du personnel (ou un CSE), parlez-leur pour qu'ils remontent ces problèmes de manière officielle.
2. Les recours externes :
Ne restez pas seuls face à cette situation. Des organismes sont là pour vous aider, et leurs services sont gratuits.
L'Inspection du Travail : C'est la première étape. Contactez l'Inspection du Travail de votre département pour dénoncer la situation. L'inspecteur pourra enquêter sur les manquements de l'employeur (conditions de travail, harcèlement, etc.).
Un Défenseur Syndical : Même si vous n'êtes pas syndiqué, vous avez le droit de vous faire conseiller et accompagner par un défenseur syndical. C'est un bénévole d'une organisation syndicale qui peut vous donner des conseils juridiques et vous représenter devant le Conseil de Prud'hommes.
Le Médecin du Travail : C'est un allié essentiel. Allez le voir pour faire constater votre état de santé et votre "burn-out". Un certificat médical peut servir de preuve de la dégradation de vos conditions de travail.
3. Documentez tout :
Gardez une trace de chaque incident. Notez les dates, les lieux, les propos exacts tenus par votre patron, et les témoins éventuels. Ces preuves seront cruciales si vous décidez d'engager une procédure.
Vous êtes dans une situation de souffrance au travail. La loi est de votre côté. Ne laissez pas votre employeur vous priver de vos droits.
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Cordialement
il y a 7 heures
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